Dans un bobinard propret de la rive droite, Ugo, une jeune recrue de la Wehrmacht, échappe de peu à la tuerie perpétrée par un gang de patriotes exterminateurs. Sa survie, l?adolescent la doit à une novice dans le métier, plus impressionnable que ses cons?urs. Celle-ci paiera. Pour ça ou pour autre chose. On la retrouvera fille à soldats, ballotée dans le ressac du front de l?Est. Comme Ugo, dépassé, à la fois transi d?amour et renégat. Le mensonge et le pardon, les certitudes aveugles, l?appétit de la vie mais aussi son mépris, on n?embrasserait pas d?un seul regard toute la palette de pulsions que déchaîne la guerre, la vraie. Nul besoin d?accents épiques, cependant, pour enrichir ses nuances! Au fond, l?homme ne mène-t-il pas en permanence sa guéguerre? Larvée, civile, sainte, totale, sociale, la guerre sourd de partout. Elle naît de rien et se nourrit de peu. L?hystérie de touristes pris au piège des journées du Patrimoine, les dérèglements d?un vieux conservateur poussé à la porte de son musée d?anatomie pathologique, et la voilà qui éclate un matin, comme une girolle sur la fumure! Il n?y a que la dérision et l?humour pour en conjurer les horreurs. Ces cinq nouvelles en forme de petits romans en sont truffées. Mais attention, ce rire-là ne chante pas; il grince, comme celui que le pendu cracherait à la face de son bourreau. Après avoir dirigé la rédaction de Beaux-Arts magazine, Nicolas Chaudun a créé sa propre maison d?édition d?art, qu?il a revendue et quittée en 2013 pour se consacrer à l?écriture. Il est notamment l?auteur d?une biographie du baron Haussmann qui fait autorité (Actes Sud) et d?un récit historique, L?Eté en enfer (Actes Sud), plusieurs fois primé
Nicolas Chaudun, né à Paris en 1962, est un écrivain, un réalisateur et un éditeur d'art français.
Biographie
Nicolas Marie Jacques Chaudun naît à Paris, où il étudie le droit et l’histoire de l’art, avant de d’effectuer un long séjour en Afrique équatoriale. Il commence sa carrière d'éditeur d’art chez Aymery Somogy en 1988. Il rejoint trois ans plus tard Beaux Arts magazine, dont il devient directeur de la rédaction en 1996. En 1999, il participe à la fondation des Éditions Phileas Fogg, essentiellement attachées à mettre en œuvre la politique éditoriale de National Geographic France. Il crée peu après une nouvelle maison, les Éditions Nicolas Chaudun, au sein de laquelle « Phileas Fogg » n’est plus qu’une collection de récits de voyages. Le nouveau catalogue aborde indistinctement tous les domaines de l’histoire de l’art, avec, toutefois, une prédilection pour l’architecture et la photographie. Nicolas Chaudun cède son entreprise et la quitte en avril 2013, pour se concentrer sur son activité d’auteur.
Dès 1992, en effet, il publie un premier roman, Le Siège. Ses livres explorent à peu près tous