Il sole non si muove interroge la circulation des chansons au XVIème siècle, un programme constitué selon deux orientations. Flûte kaval, luth arabe, viole de gambe, basse, guitare baroque ou électrique accompagnent harmonieusement des chants italiens (frottole), espagnols ou portugais, des morceaux tirés du "Hawzi" (un genre né à cette époque dans la ville de Tlemcen, en Algérie) ainsi que des airs turcs et arméniens pour former le premier volet du propos de cette nouvelle réalisation qui rappelle qu'alors, la distinction entre musiques savante et populaire n'était pas aussi marquée qu'aujourd'hui. Le deuxième axe de cette nouvelle création vient de l'Angleterre élisabéthaine avec un travail sur des Ayres de John Dowland et Tobias Hume ou des extraits des Cris de Londres d'Orlando Gibbons. Là, il est question de dire combien la Renaissance fut une période propice aux échanges, à la mobilité des hommes, à la diffusion des idées, de la musique.